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Fini les dogmes : ce dont la Belgique a réellement besoin

  • Reset Belgium
  • 7 juil.
  • 3 min de lecture

Pourquoi les écologistes s’opposent-ils à l’énergie nucléaire ? Pourquoi la N-VA pense-t-elle que la Belgique a besoin de six gouvernements ? Pourquoi entend-on rarement les socialistes parler de l’activation de ceux qui sont bloqués au bas de l’échelle sociale ? Pourquoi les libéraux considèrent-ils chaque impôt comme superflu par définition ? Pourquoi les chrétiens-démocrates bloquent-ils systématiquement sur les dossiers éthiques ?


La réponse est aussi simple que frustrante : les dogmes.


Les partis politiques pensent rarement à l’intérêt général. Ils pensent à leur électorat, à leur score dans les sondages, à leurs équilibres internes. Ils préfèrent flatter leurs propres électeurs que faire avancer le pays.


Même les politiciens qui savent qu’il faut autre chose se heurtent aux limites de la ligne de parti. Car s’éloigner du dogme, c’est risquer d’être rejeté, de perdre son poste, de se griller auprès de sa base.


Pas de vision, mais du marchandage

Cela devient particulièrement évident lors de la formation des coalitions. On rassemble des partis aux idéologies opposées, mais au lieu de construire une vision commune, chacun obtient « quelque chose ».


Ainsi, Conner Rousseau impose sa taxe sur les plus-values (une mesure absurde qui rate sa cible), Georges-Louis Bouchez obtient sa limitation des allocations de chômage (une réforme légitime, mais inefficace sans contrôle des abus), et Theo Francken peut dépenser des milliards pour des F-35. Ce n’est pas une politique. C’est du troc.


Une autre voie est possible

Ceux qui prétendent que les réformes fondamentales sont impossibles ne regardent pas au bon endroit. Prenez les Pays-Bas dans les années 80. Sous la direction de Wim Kok, l’accord de Wassenaar fut signé. Grâce à une vision commune, soutenue par les syndicats et les employeurs, les bases de réformes structurelles furent posées. Résultat aujourd’hui : moins de la moitié de notre dette publique, un cinquième de notre déficit budgétaire, plus de prospérité, moins de pauvreté.


Ou regardez Singapour, sous Lee Kuan Yew. En trois décennies, il a transformé une ancienne colonie pauvre en pays le plus riche d’Asie (mesuré en PIB par habitant). Oui, son style était autoritaire, mais ses résultats furent impressionnants.


Ce que Singapour a fait ? 4 choses :

  • Un État petit, compétent et bien rémunéré, au service des citoyens.

  • L’attraction de talents et d’entreprises étrangers.

  • L’épanouissement individuel maximal via une éducation de niveau mondial.

  • Des investissements massifs dans les infrastructures pour permettre aux entreprises de créer de la valeur.


Qu’est-ce qui nous freine ?

La Belgique a tous les atouts pour réussir. Mais nous restons bloqués dans des jeux partisans et des ambitions personnelles. Ce qu’il nous faut, ce sont des politiciens capables de regarder au-delà des prochaines élections. Qui osent mettre leur ego et leur dogme de côté — et choisir le pays.


Cela signifie :

  • Que Bart De Wever laisse de côté son rêve d’indépendance et œuvre pour une bonne gouvernance de toute la Belgique.

  • Que les socialistes osent réformer — y compris dans la fonction publique — et remettent en question leur croyance en des impôts toujours plus élevés.

  • Que les libéraux reconnaissent que chacun doit apporter sa juste contribution, y compris en luttant contre les échappatoires fiscales.


La Belgique est l’un des pays les plus taxés au monde. Mais tout le monde ne contribue pas. Voilà le vrai problème. Il est temps de mener une politique de long terme. De faire des réformes efficaces. De faire des choix courageux.


Pas pour le parti. Pas pour l’ego. Mais pour le pays.

 
 
 

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