Trump et la lente érosion de la démocratie
- Reset Belgium
- 11 juin
- 2 min de lecture
– Ce que la Belgique peut en apprendre.
Les États-Unis, autrefois un modèle de démocratie, montrent aujourd’hui comment un seul homme peut manipuler le système à son avantage. Donald Trump utilise le pouvoir – acquis par des élections démocratiques – pour servir ses propres intérêts, ceux de son entourage et de ses bailleurs de fonds. Ce qui n’était au départ qu’un mouvement politique est devenu un puissant réseau d’influence et de conflits d’intérêts.
Le populisme comme levier d’enrichissement personnel
Trump est arrivé au pouvoir grâce au soutien d’électeurs conservateurs et aux milliards d’oligarques de la tech. En retour, ces derniers bénéficient de contrats publics colossaux : projets immobiliers au Moyen-Orient, collaborations avec des entreprises comme Palantir ou Nvidia, contrats d’armement, voire même des cadeaux personnels comme un jet privé offert par l’émir du Qatar. L’économie américaine semble prospérer à court terme, mais à un coût démocratique élevé.
Car Trump ne se contente pas de manœuvres politiques. Il écarte les voix critiques au sein de la justice et de la police, affaiblit la liberté de la presse et coupe les financements aux établissements d’enseignement et aux centres de recherche. La pensée critique cède la place aux slogans, les analyses complexes sont remplacées par des émotions brutes – parfaitement calibrées pour un électorat souvent privé d’un accès à une éducation solide.
Le terreau du populisme : l’absence de développement personnel
Trump séduit une frange de la population qui se sent laissée pour compte. Des personnes peu qualifiées, socialement isolées, sensibles aux messages simplistes et binaires. Les réseaux sociaux, via des algorithmes qui renforcent toujours les mêmes opinions, créent des bulles d’“opinions alternatives” qui échappent à toute contradiction.
Le résultat ? Une démocratie qui n’existe plus que sur le papier. Une société où une élite puissante décide, et où le reste de la population oscille entre la division et la résignation.
Et la Belgique dans tout ça ?
Le populisme gagne aussi du terrain chez nous. Pas toujours par des idéologies radicales, mais par des discours qui flattent ce que certains veulent entendre : « Le Flamand travailleur contre le Wallon paresseux », « Faisons payer les riches », « Dehors les étrangers ».
Chez Reset Belgium, nous choisissons résolument une autre voie. Nous croyons que la clé d’une société durable réside dans le développement personnel de chaque individu. Non pas en réduisant les gens à leur utilité économique, mais en leur donnant les moyens de contribuer selon leurs talents et leurs capacités.
Car là où les individus peuvent se développer, l’engagement citoyen prend racine. Et là où l’engagement progresse, le populisme recule.
Le développement comme fondement d’une démocratie vivante
La Belgique souffre d’un déséquilibre structurel : une minorité active soutient une majorité inactive. Des mesures d’activation simplistes ne suffiront pas tant que les citoyens n’auront pas accès à de réelles opportunités de développement.
C’est pourquoi investir dans l’éducation, la croissance personnelle et l’engagement sociétal n’est pas un luxe, mais une nécessité. C’est ainsi que l’on bâtit une démocratie vivante – et que l’on prive les extrêmes de leur terrain fertile.




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