Une énergie abordable : une mission essentielle de l’État
- Reset Belgium
- 16 juin
- 3 min de lecture
Le débat sur notre approvisionnement en énergie refait surface. La ministre flamande de l’Énergie, Melissa Depraetere, a vivement réagi à la proposition du CEO de Fluvius, Frank Vanbrabant, d’augmenter les tarifs de réseau sur la facture d’électricité. « Nous allons au contraire rendre l’électricité moins chère dans les années à venir », déclarait-elle dans HLN. Une ambition audacieuse, mais nécessaire. Car l’accès à une énergie abordable n’est pas un luxe — c’est une condition de base pour une société qui fonctionne bien.
L’énergie, le carburant de notre économie
Un approvisionnement fiable et abordable en énergie est une responsabilité fondamentale de l’État. Dans une économie moderne, les citoyens comme les entreprises doivent avoir accès à tout moment à l’électricité, pour produire, innover et croître. Cela vaut d’autant plus en période de tensions géopolitiques, où la dépendance énergétique représente un risque stratégique.
La ministre Depraetere a raison : nous ne pouvons pas céder le contrôle de notre approvisionnement énergétique — et certainement pas à des régimes qui ne partagent pas nos valeurs. L’énergie n’est pas un simple bien marchand. C’est un levier d’indépendance, de sécurité et de prospérité.
Du gaz à la pompe à chaleur, du diesel à l’électrique
Une transition structurelle est en cours. Notre société s’électrifie à grande vitesse. Les habitations abandonnent les chaudières à gaz pour des pompes à chaleur, souvent alimentées par des panneaux solaires. Nos voitures passent aux motorisations électriques. Ces deux évolutions, irréversibles, entraînent une hausse considérable de la demande en électricité — une tendance qui ne fera que s’accentuer.
Cette hausse était prévisible. Les décideurs politiques ne peuvent pas prétendre être surpris. C’était à eux d’anticiper et de planifier.
Qui paiera la facture ?
Aujourd’hui, Fluvius annonce vouloir augmenter les tarifs de réseau pour financer les investissements dans une infrastructure plus robuste. C’est logique : la transition énergétique exige des moyens. Mais une question fondamentale se pose : qui paiera la facture ?
Les pouvoirs publics ne disposent pas de ressources propres. Chaque euro investi provient de l’impôt — c’est-à-dire de l’argent des citoyens actifs et des entreprises. Et vu l’absence de marges budgétaires, cette facture atterrira tôt ou tard chez le citoyen — que ce soit via les tarifs, les finances communales ou d’autres mécanismes moins visibles.
« Il faut se donner les moyens de ses ambitions », dit-on en français. Autrement dit : quand un gouvernement prend une décision, il doit aussi prévoir les moyens nécessaires à sa mise en œuvre. Faute de quoi, il s’agit d’un vœu pieux.
Une gouvernance surdimensionnée ?
Autre élément : la structure même de Fluvius. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’un seul opérateur rationnel, mais d’un réseau tentaculaire composé de neuf gestionnaires de réseau, totalisant :
147 mandats d’administrateurs
233 représentants permanents (toelichters)
365 membres dans les comités régionaux
En tout : 745 personnes impliquées dans la gestion d’une entité qui ne produit pas d’énergie mais se contente de gérer le réseau. Faut-il y voir une gouvernance efficace ou un mille-feuille institutionnel coûteux et obsolète ?
Le contribuable est en droit d’espérer que chacun de ces mandats contribue réellement à un réseau énergétique plus efficace et plus abordable.
L’heure des choix
Chez Reset Belgium, nous plaidons pour un État qui fait des choix clairs. Qui assume pleinement ses missions fondamentales, alloue intelligemment les moyens disponibles et organise une gouvernance sobre et efficace. L’énergie abordable en fait partie.
👉 Une politique tournée vers l’avenir investit aujourd’hui dans l’infrastructure de demain — avec transparence, efficacité et au service du citoyen.
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